Elsa & Jérôme

Elsa & Jérôme – 2021 – 21×29 cm – stylo sur papier – Copyrights ADAGP, Paris 2021

Journal de bord et photographies : Nassera Tamer
Collecte des témoignages, muscardin et Walter : Valérie Ganne
Dessins : Marie Désert

Quelques humains qui s’arrogent le droit de rêver.

Cette édition a été réalisée à l’occasion de la deuxième « Micro-Résidence du Turfu », du 21 au 27 avril 2021, dans l’atelier d’Alice Ïfergan-Rey à Luc-en-Diois, près du ruisseau qui chante.

Imprimé le 25 avril 2021

De doute et de paillettes
Éditions

Livret – ” Des Humains qui s’arrogent le droit de rêver “

Diary and photographs: Nassera Tamer
Collection of testimonies, muscardin and Walter: Valérie Ganne
Drawings: Marie Désert

A few humans who arrogate to themselves the right to dream.

This edition was produced on the occasion of Turfu’s second “Micro-Residence”, from April 21 to 27, 2021, in Alice Ïfergan-Rey’s studio in Luc-en-Diois, near the singing brook.

Printed April 25, 2021

De doute et de paillettes
Éditions


Elsa, Jérôme, Solal, Tao et la Maison Haricot

Elsa : « À l’origine, nous voulions construire un lieu où vivre et travailler. Une
maison pour nous et, à côté, une salle de cirque et de danse pour tous. J’ai gardé ce croquis de la maison fait le 11 janvier 2016 : aujourd’hui elle est quasiment telle que je l’ai dessinée ce soir là, deux ronds comme un haricot. Jérôme a dessiné les plans, on a été conseillés et soutenus par les autres. Par exemple, on est partis sur le même type de construction que Jean-Claude et sa maison feuille, Nico nous a conseillé sur l’aspect thermique.

La construction a pris six mois étalés sur un an, car on continuait tous les deux de travailler et que l’autre chantier de «l’exosquelette» avançait en parallèle. Ce soutien collectif a été un moyen d’émancipation énorme. On a compris que tout le monde était capable de le faire. »

Jerôme : « La salle de deux cent mètres carré qu’on appelle l’exosquelette a été construite à partir d’un concept architectural issu du cirque, avec un fil de funambule horizontal qui lie les armatures en acier. J’ai partout utilisé le nombre d’or, ce nombre de la nature dont Leonard de Vinci a parlé. Notre maison, c’est un rectangle d’or auquel on a accolé deux spirales d’or.
Avec Elsa, nous nous sommes installés dans la région avec un projet d’habitat groupé qui réunirait notre vie familiale et professionnelle. Par l’école de nos garçons, Solal et Tao, nous avons rencontré deux couples qui avaient les mêmes envies, Nico et Sina puis Nico et Marie. Quand on a trouvé le terrain avec Jean-Claude, on s’est tout de suite dit qu’il fallait travailler avec un paysagiste. Et on a rencontré Christophe et Ieva : on a bu un café et en une heure, on a su que c’était avec eux qu’on allait faire les choses. Cinq ans plus tard, c’est confirmé, ils sont nos voisins, Christophe a organisé une façon de
penser le lieu en commun.

On s’est retrouvés au départ sur ce qu’on a appelé une intention poétique, aussi simple qu’une liste de mots posés sur une feuille : nature, synergie, technique, humour, harmonie, enfants. Des choses simples comme ça nous fédéraient autour d’une intention. Ceux qui voulaient se rajouter au projet étaient cooptés à l’unanimité, sans charte ni règlement.

Ce qui nous a toujours tous mis d’accord, c’est la liberté. »

Valérie Ganne